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Expo personnelle de Peter Buggenhout sur l’île de Vassivières

Expo personnelle de Peter Buggenhout sur l’île de Vassivières

Enfant puis adolescent, j’ai passé une partie de mes vacances d’été du côté du lac de Vassivières (dans le top 15 des plus grands lacs artificiels de France). Située dans le Parc National Régional de Millevaches en Limousin, cette étendue d’eau de 1000 ha se partage entre la Creuse et la Haute-Vienne. Un terrain de jeu idéal notamment pour les amoureux de nature, de pêche, de détente et de sports nautiques. Un récent week-end passé au bord de ce lac, m’a permis de (re)découvrir, façon « madeleine de Proust », l’île de Vassivières. Celle-ci abrite en son sein le Centre International d’Art et du Paysage. L’île devenant ainsi le lieu de rencontre improbable entre art contemporain et paysages naturels. Construit au pied du Phare (!) qui domine un sous-marin, des moutons et un skate-park, le Centre d’Art d’inspiration post-moderne fait figure de vaisseau amiral paisible. Pourtant, à l’intérieur, une expo aussi troublante que dérangeante à de quoi déclencher une tempête sous n’importe quel crâne. Et ce, même pour l’amateur d’art le plus éclairé.

Sang, crin de cheval et panses de vache !

Dédiée à l’artiste flamand Peter Buggenhout qui a ses entrées aussi bien au MOMA de New-York, au MAM de Rio de Janeiro ou bien encore au Palais de Tokyo, l’exposition présente différentes œuvres réalisées avec des matériaux pour le moins inattendus. Baptisées « Gorgo », The Blind leading the Blind » ou « Mont Ventoux », ces créations utilisent respectivement des emballages entremêlés de sang et de crin de cheval, des déchets recouverts de poussière industrielle ou des des panses de vaches fourrées de coton… Âmes sensibles s’abstenir ! Pas de doute possible, le propos de Buggenhout est de provoquer une réaction presque épidermique chez le visiteur. A la limite du malaise. Impossible de rester neutre tant l’appel à choisir son camps est fort. Entre rejet catégorique à fascination morbide, ces « épaves post-apocalyptiques » imaginées par l’artiste suscitent forcément beaucoup de questions sur le rapport entre l’homme et son environnement. Déroutant… (Crédit photo : Centre international d’art et du paysage Île de Vassivière).

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