De Niro à Tintin : rencontre BD à Saint-Maur en Poche
La BD est un monde à part. Contrairement à Obélix, et malgré mon goût certain aujourd’hui pour la gastronomie, je ne suis tombé dans aucune marmite étant môme. Encore moins celle de la BD. Gamin des années 80, je n’ai évidemment pas connu mes premiers émois avec Titeuf. En revanche, je fais partie de cette génération qui a eu la chance de dévorer Pif Gadget, Boule et Bill, mais aussi les intemporels aventures d’Astérix le Gaulois ou de Tintin (normal pour un lecteur ad hoc me direz-vous). Hormis quelques incursions dans le monde des Bidochons (Binet) voire Degotte et ses Motards, je dois bien reconnaître avoir délaissé le monde de la bande dessinée durant un bail. Plaisir retrouvé depuis à la faveur de siestes estivales ibériques.
Saint-Maur en Poche, un repaire d’auteurs BD talentueux
J’ai donc profité de ce premier week-end d’été à Paris pour découvrir Saint-Maur en Poche, 6ème édition du salon international du livre au format de poche (logique!). Pas pompeux pour deux sous, le rendez-vous permet d’approcher les auteurs au plus près dans une ambiance proche de celle d’un marché. Notamment ceux de BD. Initié par Gérard Collard alias « Tintin » en raison de sa houppette, célèbre libraire de la Griffe Noire – repère pittoresque à souhait – et chroniqueur littéraire du Magazine de la santé (France 5), le rendez-vous réunissait, sous un grand soleil, des auteurs de BD : PEF, Cyrilius, Cabu, Riss et Charb de Charlie Hebdo…etc… Mention spéciale à Niro, auteur de la BD « Friskoz invaderz from space ». L’histoire d’un enquêteur sur béquilles coincé dans la décadente ville de Friskoz, sauvée du « grand déluge » de 2012. Un véritable coup de cœur pour ce jeune dessinateur à l’humour pince-sans-rire et à l’univers ultra graphique fortement influencé par le street art, le graff et les jeux vidéos. Sa BD fera d’ailleurs l’objet d’un futur article sur ce blog. Un sacré coup de crayon aussi ! Comme en témoigne son dessin de dédicace, ciselé et fignolé pour « un mec sympa »…