Depuis début 2015, les adeptes des réseaux sociaux tels twitter, facebook ou instagram découvrent les caricatures du néo-clermontois « JER ». Au travers de ses dessins, le caricaturiste autodidacte « JeR » croque avec la même aisance figures nationales et auvergnates : des « stars » du PAF comme Cyril Hanouna (et ses chroniqueurs) de l’émission Touche pas à mon poste (D8), aux journalistes façon Elise Lucet et David Pujadas en passant par celles du monde sportif à l’instar du joueur du PSG Zlatan Ibrahimovic.

Caricatures de Cudmore et Rougerie pour ASM/Saracens à Geoffroy-Guichard

En tant que néo-clermontois, le monde politique et sportif auvergnat était une cible de choix. Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand, mais aussi Brice Hortefeux, Laurent Wauquiez et Les joueurs de rugby de l’ASM Clermont-Auvergne comme Aurélien Rougerie et Jamie Cudmore ne pouvaient donc échapper à son coup de crayon… Les supporters de la Yellow Army, notamment ceux présents dans le Chaudron de Saint-Etienne pour la 1/2 finale de Champions Cup, ne sont pas en reste. Ils apprécieront ainsi le clin d’oeil aux rugbymen de l’ASM Clermont-Auvergne, Jamie Cudmore et Aurélien Rougerie en tête (ci-dessous). Interview de JER.

(Jamie Cudmore, deuxième ligne de l’ASM Clermont-Auvergne)

(Aurélien Rougerie, trois-quart centre de l’ASM)

Bonjour JER. Depuis quand dessinez-vous?
Je dessine depuis que je suis en âge de tenir un crayon et de gribouiller. J’ai découvert Cabu à la télé dans le Club Dorothée. Je trouvais ça top de dessiner l’animatrice avec son nez pointu. Ce don s’est ensuite affirmé avec le temps.

La caricature est un exercice assez particulier. Pourquoi avoir opté pour ce style?
Parce que c’est ce qui m’amuse le plus. Plutôt que de créer des personnages, j’aime remixer des figures déjà existantes avec un point de vue humoristique. Les traits de caractère ressortent plus. Déformer les traits donne du relief et du mouvement.

Comment sélectionnez-vous vos modèles? Certaines « gueules » sont-elles de meilleures sources d’inspiration que d’autres?
Je n’ai pas de critères de choix. Cela se décide sur le moment. Certaines personnes comme les rugbyman ont les traits bien marqués. Pourtant, bizarrement, ce ne sont pas les plus simples à caricaturer. Je pense aussi aux frères Bogdanoff. Il n’est pas évident d’accentuer des traits déjà accentués! Je privilégie aussi le capital sympathie. Je ne fais pas de dessins satiriques. Par exemple, faire la famille Le Pen me serait difficile.

Vous utilisez les réseaux sociaux tels Facebook, Twitter ou Instagram pour diffuser vos caricatures. Cette démarche répond-elle à une stratégie de votre part?
Non. C’est le hasard. Tout est parti des attentats de janvier 2015. J’ai fait un premier dessin concernant Charlie Hebdo. Je me suis dit que je voulais participer à ce mouvement. J’ai constaté que mon dessin avait plu. C’était une période où le moral des gens était en berne. Je voulais redonner le sourire. De fil en aiguille, j’ai eu de plus en plus d’abonnés sur twitter.

De façon globale, les personnes caricaturées réagissent-elles toujours bien en se découvrant?
Oui, elles réagissent souvent très bien même si je comprends que cela fasse bizarre de se voir en dessin.

Quelle sera votre prochaine caricature?
Très prochainement, je compte faire le perchiste clermontois Renaud Lavillenie…